Le Nordkalottleden appartient à ces sentiers encore méconnus du grand public. La grandeur de son tracé, la beauté de ses espaces, le rocambolesque qu’induit son aventure : parmi tant d’autres, ces caractéristiques ne font qu’une poignée de celles qui le rendent unique.

Les 686 kilomètres du Nordkalottleden qui sinuent au-delà du cercle polaire (latitude 66) sont la distance nécessaire pour réaliser une aventure unique. Entre Kautokeino (latitude 69) et Sulitjelma (latitude 67), le sentier évolue sur les terres du peuple Saami, au travers de la Norvège (le pays de départ et d’arrivée), la Finlande ainsi que la Suède.

Cette grande itinérance est la promesse d’un monde plein de surprises. Au contact d’une nature fièrement préservée, vous découvrez un monde qu’aucun ne pourrait oublier. La végétation qui alterne entre forêt boréale et rase toundra, les montagnes souples et imposantes parfois dérobées sous d’immenses glaciers, les farouches réseaux hydriques composés de lacs et de rivières, sont les principaux éléments qui décorent ce magnifique tableau polaire.

Pour cette Collection, je me fie avec exactitude à l’itinéraire officiel. Pour vous rendre au point de départ, vous pouvez emprunter un vol en direction d’Alta. De l’aéroport, le bus 202 se rend à Kautokeino une à deux fois par jour. À l’arrivée, à Sulitjelma, vous pouvez emprunter le bus 481 qui circule deux fois par jour en direction de la gare ferroviaire de Fauske. De la gare, un train en direction de Trondheim et Oslo circule quotidiennement.

Pour réaliser le Nordkalottleden, je vous recommande au moins une quarantaine de jours (sans compter les jours de voyage au départ et à l’arrivée). Pour faciliter la lecture du tracé, j’ai organisé cette Collection en dix Tours d’environ 70 kilomètres. Pour chacun d’entre eux, je vous précise les lieux où vous pouvez vous réapprovisionner. Gardez à l’esprit que dans ces gigantesques espaces, il n’est pas improbable de marcher plus d’une semaine sans pouvoir trouver une supérette ou un restaurant.

La Norvège, la Finlande et la Suède disposent tous les trois d’un excellent réseau de refuges, gardés et non gardés. Certains refuges norvégiens nécessitent une clé que vous pouvez réclamer auprès de la DNT (organisation de randonnée de Norvège). Je vous recommande de vous renseigner auprès de chacune des trois organisations (DNT pour la Norvège, Metsa pour la Finlande et STF pour la Suède) pour obtenir les dernières actualités des refuges et vous assurer un accès dans chacun d’entre eux. Le bivouac est quant à lui autorisé dans chacun des trois pays, tant qu’il demeure respectueux de la nature. En ce sens, campez proche des chemins, évitez les feux et emportez dans tous les cas vos déchets.

La randonnée autour dans ces régions confinées au-delà du cercle polaire est une activité estivale. Au cours des autres saisons, la météo devient trop instable et le soleil, presque inexistant, n’invite plus à la même expérience. En revanche, si vous pratiquez le ski de randonnée, certaines portions du Nordkalottleden sont envisageables.

N’hésitez pas à emporter dans votre sac une panoplie complète de vêtements chauds et imperméables. Au milieu du mois d’août, il n’est pas rare que la pluie tombe plusieurs jours d’affilée et que le terrain devienne une véritable tourbière. Aussi, en altitude, certaines nuits peuvent enregistrer des températures négatives.

N’oubliez pas que, sous de telles latitudes, les moustiques au cours de l’été prolifèrent. Peu dangereux, leur voracité vous rendra probablement fou. Couvrez-vous de manches longues, évitez les shorts, et offrez-vous une moustiquaire à porter par-dessus votre casquette.

Enfin, gardez à l’esprit que les pays scandinaves sont des pays aux prix particulièrement élevés. Au-delà du cercle polaire, les conditions d’accès sont difficiles. Si vous désirez dormir en refuge ou voyager léger, prévoyez un budget conséquent. Si vous achetez vos vivres dans les épiceries des refuges, prévoyez au moins 20 euros par jour. Si vous y dormez, sachez que certains refuges facturent la nuit une centaine d’euros.

Bonne marche !